1ère Session Juste Faire 2014
Tailleurs de Pierre : François-Xavier Poulaillon, Pascal Nau, Thierry Chadouin, Vincent Touche
Architectes : Oliver Prax, Pierre-Edouard Verret
Etudiants : Maxime Bannier, Robin Barrault, Clément Bauné, Lucas Clouzeau, Baptiste Courbon, Nicolas Legland, Benoit Soulié
Saint Béat, village à la frontière entre France et Espagne, est sur le point de s’éteindre à cause d’une déviation routière et des inondations.
Le projet de notre workshop consiste à établir sur 10ans un plan de re-développement de saint béat comme un exemple de village éco-responsable.
Après acceptation, notre équipe s’engagera dans la réalisation du le pavillon d’entrée du Islab, base de loisirs et pôle international d’expérimentation sur l’utilisation actuelle des ressources locales « oubliées » (la montagne, la rivière, la pierre, le bois) sur l’île emblématique du village.
Le site et ses ressources :
Saint Béat est avant tout un lieu remarquable de rencontre entre les hommes et les éléments naturels :
– Zone d’échanges entre la France et l’Espagne
– Paysage de hauts sommets des Pyrénées (Pic du Gard) avec tout leur potentiel (faune, flore, randonnées…)
– Une rivière, réserve d’énergie et de loisirs (baignade, pêche, kayak…)
– Des gisements de pierre (marbre, galets et graves de rivière, schistes,…)
– De grandes zones de forêt pouvant fournir du bois de construction
Le programme :
Grâce à « l’immersion » sur le site après les fortes inondations de juin 2013, l’équipe du Just(e) Fair(e) a pris en compte que leur exercice n’allait pas être seulement de construire mais aussi de redonner confiance et espoir à la population de Saint Béat. Confiance en elle-même et dans la nature environnante avec laquelle elle doit composer harmonieusement son avenir.
C’est avec l’aide de la population de Saint Béat que nous avons établit un plan de renouvellement de la ville sur 10 ans qui commence par la transformation de l’île de l’ancien camping en Islab.
L’Islab est le lieu de réconciliation des hommes et des éléments, à la fois lieu de loisirs et atelier d’expérimentation ouvert, sur le monde et ses ressources dans lequel on trouve :
– le pavillon d’entrée
– des berges aménagées pour la pêche, la baignade, le kayak
– des observatoires du paysage, faune et flore
– le coin des amoureux
– Terrasse / buvette / aire de picnic (BBQ public en dur)
– Jeux d’enfants
– Théâtre de plein-air
– l’atelier d’expérimentation à ciel ouvert
– la zone d’exposition avec localisation d’œuvres permanente et d’expositions temporaires.
Chaque année, une équipe pluridisciplinaire (architectes, géographes, paysagistes, hydrologues, artistes…) devra répondre sur un de ces lieux en utilisant les matériaux locaux.
Une proposition structurante :
Orienté cette année sur la construction en pierre, notre workshop, par la pluridisciplinarité de l’équipe, permet d’interroger les savoir-faire ancestraux par des outils contemporains :
– Définition d’un module intelligent (smart elements ou fair elements ?) qui, par ses dimensions et ses capacités d’assemblage peut être utilisé sur tout type de construction dans la nouvelle identité de la ville.
– optimisation des tracés, des découpes par la modélisation numérique, afin de faire des économies sur les matériaux et sur les finitions
– recyclage : des chutes de découpe, des galets issus du curage du lit de la rivière, récupération de murs abandonnés en schiste.
Dans ce lieu fondateur et symbolique des principes généraux du renouveau de la ville de Saint Béat qu’est l’Islab, le pavillon d’entrée en sera les premières pierres.
En elles se synthétisent la mise en valeur du paysage environnant et l’organisation d’ensemble d’un côté vers l’île de l’autre vers le village.
Notre modèle économique est lui aussi innovant : utilisation des 1% de l’art que l’ouvrage de déviation nécessite pour :
– créer l’Islab
– remettre en exploitation l’extraction des ressources naturelles (carrières de marbre, scieries…)
– placer des turbines sur le moulin et produire de l’électricité
– réaliser les travaux de consolidation des berges, de protection du village aux crues.
Le projet étant de faire que l’Islab soit autosuffisant en énergie, et permette de développer les activités et le tourisme responsable.